05 12 2022
Retour a la home
Rubrique Économie
Économie
Rubrique Société
Société
Rubrique Technologies
Technologies
Rubrique Culture
Culture
MOTS CLÉS
 
Tous les mots

DOSSIERS...
 Le projet |  L’équipe |  L’association |  Nos outils  | Actualités |  Sources |  Alertes  
Abonnés : connectez-vous

 
Oubli du mot de passe
TRANSFERT S'ARRETE
Transfert décryptait l'actualité des nouvelles technologies, proposait un fil info quotidien et une série d'outils de veille. Notre agence, refusant toute publicité, dépendait de ses abonnements.
  COPINAGES
Ecoutez Routine.
Protégez-vous.
Auditez votre cybersécurité.
Chiffre du jour
700 000
dépistages génétiques chaque année en Europe, selon la Commission européenne (...)
Revue de Web
 Lindows harcelé
 Cyberdissidents vietnamiens en appel
 Plus de CO2 = moins d’eau potable
Phrase du jour
"Ce service public que nous assurons a besoin de votre soutien pour perdurer"
L’association Inf’OGM, qui justifie la fin de la gratuité de son bulletin d’information (...)

Dossier
Le nucléaire mis au secret
Dossiers récents
 Racisme en ligne : l’affaire Sos-racaille
 Le fichage des passagers aériens
 La bataille des brevets logiciels
 L’impasse énergétique
 L’hydrogène, une énergie (presque) propre
Tous les dossiers
Spacer
Unes de la semaine

lundi 1er/12 Transfert.net

vendredi 28/11 Économie

jeudi 27/11 Société

mercredi 26/11 Culture

mardi 25/11 Économie

Spacer


23/11/2000 • 18h24

ARCHIVES 1.08 - Dossier Dissidence : Nous ne sommes pas des numéros !

Contre les Big Brothers, les résistants s’organisent. Face aux mouchards et autres espiogiciels, ils font monter la pression publique. La vigilance des utilisateurs s’accroît, grâce à l’acharnement pédagogique de ces gardiens de notre vie privée.
LIRE AUSSI LE COMPLEMENT DU MAG

"La majorité des hackers n’est pas prête pour la politique"

Une interview de Doobee, cypherpunk du Chaos computer Club

« Et le gagnant est... » Le FBI, Microsoft ou encore le ministre de l’Intérieur anglais, ont tous été épinglés par les Big Brother Awards. Cette cérémonie, organisée depuis trois ans par l’association britannique Privacy International, récompense les sociétés et les institutions qui respectent le moins la vie privée des citoyens. Le trophée : une tête écrabouillée par un godillot militaire... Une version française devrait débarquer à la fin de l’année. Et il y aura de quoi faire. Les Big Brothers sont chaque année plus nombreux. Les sociétés privées ne peuvent s’empêcher de truffer les disques durs de cookies mouchards et autres spywares (ces « espiogiciels » inclus dans les logiciels gratuits). L’...tat n’est pas en reste. L’opinion publique a découvert récemment l’existence du Carnivore, qui, depuis 1997, engloutit plusieurs millions de mails par seconde pour le compte du FBI. Le gouvernement Blair, lui, a fait voter la Rip Bill, obligeant les providers à transmettre le trafic internet transitant par leurs serveurs aux services de contre-espionnage de sa Majesté. Le Japon, la Russie... rares sont les ...tats qui ne surveillent pas les internautes. Mais la résistance s’organise. Des associations de défense des droits de l’Homme et des libertés sur l’Internet, telle que la Global Internet Liberty Campaign, dénoncent sans cesse de telles pratiques. Et Echelon, le système de surveillance global des communications électroniques géré par les Anglo-Saxons, a fait une entrée fracassante dans l’actualité grâce au Global Jam Echelon Day. Lancée en octobre 1999 par la liste de diffusion hacktivism.tao.ca, cette opération visait à saturer les ordinateurs d’Echelon en balançant à ses amis des mails contenant des mots « subversifs » dont raffolent les « grandes oreilles ». À défaut de les assourdir, une centaine d’articles révéla l’existence d’Echelon au grand public. Il suffit aussi, parfois, d’un seul individu : un rapport détaillant les moyens légaux de contourner la Rip Bill fut ainsi rédigé par... l’ancien directeur des communications électroniques stratégiques du ministère de la Défense britannique !

Apprendre à protéger sa vie privée

Mais quid de la France ? Malgré le rôle pionnier de Kitetoa (lire encadré), il a fallu attendre l’an 2000 pour que des sites comme WebSecurité ou BugBrother apprennent aux internautes à se protéger de ceux qui cherchent à percer les secrets de leur vie privée. De la même façon, il a fallu attendre le vote de l’amendement Bloche, qui requiert l’identification préalable des auteurs de sites pour que naisse Insurgence, au cri de « Nous ne sommes pas des numéros ! », afin de souligner le danger d’avoir à décliner ses papiers avant même de s’exprimer. En matière législative, les ...tats-Unis sont pourtant en retard. La France a voté la loi informatique et libertés en 1978, alors que les Américains réfléchissent encore sur la nécessité de légiférer... Pourtant, l’Europe s’est alignée sur leur point de vue : l’accord américano-européen relatif à la protection des données personnelles a été entériné. En clair, les entreprises du Nouveau continent s’engagent à protéger la vie privée... mais rien ne les y oblige.

Citadelles virtuelles

Mais la pression des internautes est telle que les industriels commencent à s’intéresser sérieusement au sujet. L’association américaine TRUSTe, qui regroupe tous les géants de la nouvelle économie (AOL, Microsoft, IBM...) essaye ainsi tant bien que mal depuis 1996 de leur faire respecter une charte de bonne conduite. Le World Wide Web Consortium (W3C), qui rassemble tous les entrepreneurs et ingénieurs du Net, planche, quant à lui, sur un nouveau standard informatique, le « Platform for Privacy Preferences » (P3P). Des efforts qui cachent mal leur vraie motivation : favoriser l’essor du commerce électronique plutôt que protéger la vie privée des netizens. Plusieurs sites, labellisés par TRUSTe, ont ainsi revendu allègrement leurs fichiers clients, et P3P a très vite été surnommé ironiquement « Pretty Poor Privacy » en référence au logiciel de cryptage Pretty Good Privacy (PGP)... Face à ces grosses machines, les militants de la protection totale des données sont prêts à prendre le cyber-maquis. Doobee, membre du collectif de hackers allemand Chaos Computer Club, embrasse ainsi la philosophie des Cypherpunks : « La cryptographie va changer la face du monde. Je travaille ainsi sur les réseaux virtuels privés, qui permettent à une communauté de se réunir dans une sorte de cité murée, cryptée , dans laquelle les infos rentrent mais ne sortent pas. » En témoigne aussi le succès des réseaux « parallèles » de type FreeNet et autre Undernet. Face à la globalisation de la surveillance high-tech, ce genre de citadelle serait la seule manière de « pouvoir être tranquille, entre amis ». À défaut de portes, les mondes virtuels ont déjà des murs.

Kitetoa, l’inatthackable
Le site français Kitetoa secoue les grandes entreprises en révélant les failles de sécurité de leurs sites.

Kitetoa, webzine français, a sorti depuis 1997 des dizaines de chroniques et deux romans téléchargeables gratuitement. Mais sa renommée vient surtout des centaines d’articles pointant les failles de sécurité de grands sites web : TF1, Coca-Cola, Vivendi, la Maison Blanche... La liste est longue et édifiante. D’autant que ces sites se targuent d’être à la pointe des nouvelles technologies et de l’e-commerce, alors même qu’ils laissaient en clair, sur le Web, fichiers clients, mots de passe et autres données « confidentielles ». Les apôtres de la nouvelle économie, cherchant surtout à s’attirer de nouveaux clients, investissent souvent plus dans la pub que dans la sécurité de leurs sites. Kitetoa s’est donc spécialisé dans le « hack de sandwich au jambon », nom donné au fait de pouvoir accéder, en tapant une simple adresse comme www.banque/comptes/motsdepasse.xls, à des données normalement protégées. Cherchant avant tout à améliorer la sécurité des sites, Kitetoa ne commet aucun acte illégal, ne pirate jamais les sites visités et prévient toujours leurs administrateurs avant de faire un article, généralement caustique... « Abonnez-vous, rabonnez-vous ! », qu’ils disaient. Kitetoa, lui, n’a rien à vendre. Et c’est aussi pour ça qu’on peut lui faire confiance.( J.-M.M.)

 
Dans la même rubrique

28/11/2003 • 18h33

La Criirad porte plainte contre la Cogema pour avoir diffusé des infos sur les déchets nucléaires

27/11/2003 • 17h14

La Cnil met les"étiquettes intelligentes" sur sa liste noire

26/11/2003 • 18h54

Un observatoire associatif pour lutter contre les inégalités

24/11/2003 • 22h09

EDF refuse d’étudier la résistance de l’EPR à une attaque de type 11-septembre

24/11/2003 • 18h36

La Grèce bannit la biométrie de ses aéroports à un an des Jeux olympiques
Dossier RFID
Les étiquettes "intelligentes"
Dernières infos

28/11/2003 • 19h29

Quand le déclin de la production pétrole mondiale va-t-il débuter ?

28/11/2003 • 19h19

Les réserves de pétrole sont dangereusement surévaluées, dénonce un groupe d’experts

27/11/2003 • 19h01

Un traité onusien veut obliger les belligérants à nettoyer les "résidus explosifs de guerre"

26/11/2003 • 19h06

"The Meatrix", un modèle de dessin animé militant, hilarant et viral

26/11/2003 • 18h47

Pour les Etats-Unis, les essais nucléaires ne sont pas encore de l’histoire ancienne

25/11/2003 • 19h13

Les hébergeurs indépendants ne sont toujours pas responsables, pour l’instant

25/11/2003 • 19h04

Les licences Creative Commons bientôt disponibles en français

24/11/2003 • 18h16

10 000 manifestants réclament la fermeture de la School of Americas

21/11/2003 • 19h36

Deux affaires judiciaires relancent la polémique sur la responsabilité des hébergeurs

21/11/2003 • 19h04

Un anti-raciste poursuivi en justice pour antisémitisme

21/11/2003 • 18h48

Le festival Jonctions confronte art, technologies et éthique

20/11/2003 • 19h28

Un fonctionnaire ne peut utiliser sa messagerie professionnelle à des fins religieuses

20/11/2003 • 19h00

Les technologies de surveillance automatisée tiennent salon au Milipol 2003

20/11/2003 • 18h22

Zouhaïr Yahyaoui libre, les cyberdissidents tunisiens restent harcelés par le régime

20/11/2003 • 16h29

Le site parodique Send Them Back milite pour le renvoi de tous les mp3 "volés" à la RIAA


Contacts |  Haut de page |  Archives
Tous droits réservés | © Transfert.net | Accueil
Logiciels libres |  Confidentialité |  Revue de presse

Page not found