La cellule du FBI chargée des alertes de sécurité informatique s’est une nouvelle fois ridiculisée : l’ordinateur de l’un de ses "chercheurs" a été infecté par le virus Sircam, entraînant la propagation de documents "sensibles".
Le FBI n’a décidément pas de bol. L’ordinateur de l’un des chercheurs du National Infrastructure Protection Center (NIPC), organisme émanant du FBI et censé alerter les autorités et le grand public dès que pointe une "cyber-menace", a été infecté par Sircam. Ce virus, qui se propage à vitesse grand V, renvoie un fichier de l’ordinateur infecté à plusieurs des contacts e-mails du contaminé. Huit documents, dont un classé sensible ("for official use only") et portant sur d’autres virus informatiques, seraient, ainsi, partis dans la nature. En l’occurrence, à des experts en sécurité informatique... Histoire de parfaire le ridicule de cette situation, cet incident s’est opportunément produit la veille d’une audition du Sénat américain portant sur l’efficacité du NIPC. Le tout, une semaine après que le FBI ait reconnu avoir "perdu" pas moins de 184 ordinateurs l’an passé.
...pinglé par le GAO
Le General Accounting Office (GAO), l’équivalent américain de notre Cour des comptes, avançait, en mai dernier, que le NIPC utilisait trop souvent le travail des autres pour produire ses alertes. Elle affirmait également que celles-ci ne concernaient, la plupart du temps, que des sujets d’intérêt moyen, le tout manquant de réelle prospective. Transfert.net avait, en outre, découvert que le NIPC, qui se veut la vigie anti-pirates, avait négligemment oublié de sécuriser son propre site web... La Maison Blanche aurait, d’ailleurs, décidé de confier au Pentagone la création d’une nouvelle structure, le Cyber-Warning and Information Network, ou "c-win", chargée de relayer les alertes liées au Net : ce justement pourquoi le NIPC avait été créé !