Quatrième jour du Festival international du film de l’Internet. Quelques productions françaises, notamment NoCopy et Alphanim, sont à l’honneur aujourd’hui.
Le Festival international du film de l’Internet (FIFI) ne bruit que des productions japonaises et italiennes, très en vogues cette année. Et les Français alors ? Ils sont là, ils sont là, qu’on ne s’inquiète pas. Déjà présente mercredi, les productions hexagonales ont à nouveau montré leur bout du nez numérique, au quatrième jour du Festival. Au menu de la sélection officielle, des participants de taille et notamment les bataillons d’Alphanim, studio parisien regroupant près d’une cinquantaine de flasheurs, vidéastes, graphistes et artistes (pas étonnant que leur site s’appelle Yafoule).
Ils sont venus avec d’ambitieux projets dans leurs cartons : une production vidéo assez conceptuelle baptisée Urgent. Chacun d’entre vous peut y participer. Il suffit, sur le site du groupe, de répondre à cinq questions complètement farfelues (après avoir été obligé de fournir des données personnelles, elles, pas du tout farfelues. Plutôt pénible). On ne comprend l’intérêt de ces questions que par la suite, en voyant la vidéo se dérouler selon ses choix. L’histoire, mettant en scène un coursier à la recherche d’une mystérieuse Jessica Parker a un côté série Z un peu lynchienne assez séduisante. Mais Alphanim a surtout sorti la grosse artillerie avec une adaptation de la BD culte de Milo Manara : Le Déclic. On rêve à l’idée de voir la troublante Claudia se mettre dans tous ses états dès qu’on actionne le bouton magique. Mais le premier épisode de la série manque malheureusement de rythme. On y voit de simples copier-coller améliorés de la bédé originale s’exprimer dans... des bulles ! Pourquoi faire de l’animation ?, se demande l’internaute dépité.
À côté d’Alphanim, les Lillois de NoCopy paraissent plus modestes. Ils ne sont que quinze et leur devise affichée sur leur site : "Nous ne sommes pas une secte, ni une start-up, mais juste des gens heureux qui travaillent vite et bien", donne le ton de leurs productions : simples, mais efficaces. Séduisantes aussi, quand ils mettent en scène les aventures rigolotes de trois mecs à la neige dans leur série Coming Snow, incontestablement plus réussie que celle des trois copines glamours de Magic Circé.
Au programme, également un Canadien, le célèbre Edgar Beals et son animation SeXXXy Doll réalisée pour le site du magazine Playboy. L’histoire d’un petit vieux se construisant un robot-femme ne devrait laisser personne indifférent.