Julien Chambaud

La nouvelle est tombée lundi 12 mars au soir : le site de distribution de musique numérique FranceMP3 a signé un contrat d’"entente préalable" pour être racheté par son concurrent, l’italien Vitaminic Spa. Lors de ce rachat, qui devrait être finalisé dans les semaines à venir, Vitaminic devrait débourser 9 millions de francs. La somme sera complétée par l’émission de quelque 250 000 actions de la société italienne, environ 57 millions de francs, lesquels iront dans les poches des actionnaires d’Eurekan Multimédia (maison mère de FranceMP3) dont 100 % du capital va être racheté.

Petite forme

Cette nouvelle a été confirmée par les responsables de FranceMP3 qui se refusent à tout commentaire. On sait seulement que la start-up française, fondée en août 1999 par ...ric Legent et Laurent Maubon n’était pas en grande forme financière ces derniers temps : elle avait dû procéder à une restructuration et licencier du personnel pour s’assurer une hypothétique rentabilité. C’est qu’il n’est pas besoin de s’appeler Napster et de contrevenir aux lois du copyright pour souffrir sur un marché musical difficile. FranceMP3 avait choisi la voie légale, en passant en décembre 1999 un accord avec le Sacem – une première à l’époque.

Modèle louable

Mais respecter les droits d’auteur n’offre pas la garantie de pouvoir négocier avec les grandes (et gourmandes) maisons de disques. Sur les 35 000 titres disponibles au téléchargement sur FranceMP3, la plupart étaient payants (9,90 F à l’unité). Mais on ne trouvait aucune star de la chanson sur FranceMP3. Et de l’avis général, proposer un tremplin promotionnel à près de 3 700 musiciens auto-produits était un modèle louable, mais difficile à rentabiliser. Vitaminic, qui se situe sur le même créneau que FranceMP3, mais avec des moyens décuplés (neuf sites en Europe, un aux ...tats-Unis), aura peut-être de plus grandes chances de s’imposer. La marque FranceMP3 va-t-elle disparaître dans cet ensemble ? On l’ignore encore.