Napster n’est pas plus dangereux pour le chiffre d’affaires des majors que les radios ou MTV. Il faut juste qu’elles s’habituent...
Napster n’est pas un fléau pour les majors. C’est en tout cas ce qu’affirme le quotidien en ligne Inside, soulignant qu’en leur temps, les radios et la chaîne 100 % musique MTV incarnaient, elles aussi, une menace pour l’industrie de la chansonnette. Aujourd’hui, les majors se battent pour y diffuser leurs artistes, ayant bien perçu les impulsions d’achat que ces outils déclenchaient chez les auditeurs.
Certes, aujourd’hui, la donne n’est plus la même avec le "p-to-p" (*). Tout d’abord, d’après Inside, parce que ce ne sont plus les dollars injectés dans la promotion de Whitney ou de Britney qui déterminent le succès des ventes, mais une mélodie imparable, qui déclenche le bouche-à-oreille. Ensuite parce que le succès ne se mesurera pas forcément en vente de CD. Mais les avantages marketing seront énormes pour ceux qui auront des idées : chaque auditeur qui télécharge un morceau est identifiable et donc "fidélisable", "spammable" (*). Pour peu qu’une maison de disque ait de la jugeote, elle pourra facilement annoncer tel dernier album, tel concert ici ou là et s’adresser directement à la "cible" concernée. Et Napster deviendra comme il se doit, le bras armé de l’industrie musicale.
(*) P-to-P ou peer-to-peer ou pair-à-pair : C’est le partage de fichiers musicaux, vidéo, ou de tout autre type de fichiers entre des internautes connectés sur un même réseau. Un des internautes cherche un fichier, le logiciel pair-à-pair (Napster, Zden, MojoNation...) ira le dénicher dans les disques durs des autres.
(*) Spammer : Pour une entreprise, inonder les boîtes des internautes de courriers électroniques publicitaires.