Elle a treize ans, elle habite Nashville, et s’appelle Brittney Cleary. Elle lance le premier single, qui parle non pas d’amour, mais de SMS...
Nashville, Tennessee, n’est pas seulement la capitale mondiale de la folk music. C’est également le berceau du premier tube SMS, ces petits messages abrégés que l’on s’envoie par téléphone et qui font fureur en Europe (15 à 20 millions de SMS s’échangent chaque mois dans le monde). Les jeunes Américains commencent seulement à s’intéresser au phénomène. Ce détail n’a pas échappé à Mike Cleary, lequel s’est attelé à l’écriture de " I.M. Me " (traduisez par " Je suis moi "...), une chansonnette qui reprend quelques expressions typiques du SMS anglais comme G2G (" go to go ") ou LOL (" Laughing Out Loud "). Et comme Mike Cleary a une fille de treize ans, providentiellement baptisée Brittney, qui adoooorerait devenir une star, il s’est dit qu’il pourrait la faire monter sur scène.
Palpitant
Du coup, la blondinette commence son ascension dans les hit-parades - et le cœur des jeunes ados - avec un tube aux paroles à peu près incompréhensibles pour les parents (on disait la même chose des Beatles...). Au fil de palpitantes interviews, Brittney explique combien elle adore mini-messager comme une dingue avec ses copines et certains commentateurs s’emballent déjà sur ce nouveau jargon qui exclut les " grands ", l’un, plus zélé que les autres, allant jusqu’à considérer que " I.M. Me " constitue le " déclin de la civilisation occidentale ". En tout cas, on peut être certain que le succès naissant de Brittney va aiguiser les papilles des publicitaires américains, trop contents de tomber sur la récupération culturelle du SMS, service sur lequel ils n’ont jamais misé un kopeck !
Le site officiel de Brittney Cleary:
http://brittneycleary.com