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24/10/2003 • 15h34

"En 2015, la France aura entièrement renouvelé son arsenal nucléaire" [Bruno Barrillot]

Un expert indépendant analyse la politique de prolifération française

Les secondes Journées du désarmement nucléaire réunissent du 24 au 26 octobre à Vénissieux (Rhône) associations et militants européens opposés à la prolifération de l’arme atomique en France et dans le monde.
Organisé par le réseau pacifiste Abolition 2000 France, ce colloque souhaite informer les citoyens des dangers que font courir à la planète les neuf Etats disposant d’arsenaux nucléaires (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord), mais aussi présenter des propositions concrètes pour relancer le processus de désarmement international.
Les ateliers et débats prévus ("Etats des lieux du désarmement nucléaire", "Coopération internationale pour l’élimination des armes nucléaires", etc) donneront la parole à de nombreux experts de la société civile et militants pacifistes. Intervenant à ce colloque, Bruno Barrillot, directeur du Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits et spécialiste reconnu de l’armement nucléaire français, revient sur les enjeux actuels.

Quel est l’état de l’armement nucléaire français en 2003 ?
Bruno Barrillot : La France dispose d’un arsenal de 348 ogives nucléaires réparties en deux composantes, l’une aérienne et la seconde sous-marine. Les forces aériennes stratégiques équipées du missile air-sol moyenne portée ASMP (60 Mirages 2000N et 24 Super Etendard affectés au porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle) ne représentent qu’une faible part de la force de dissuasion de la France. En fait, 80 % de la capacité de destruction nucléaire de la France est emportée par ses quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), basés à l’île Longue, en face de Brest. Ces SNLE, dont deux de nouvelle génération, emportent lors de chaque mission 16 missiles balistiques (M45 ou M 4B) équipés chacun de 6 ogives nucléaires.

Cet arsenal est en pleine modernisation...
Entre 2008 et 2015, l’ensemble des systèmes d’armements nucléaires et des vecteurs aura été renouvelé. La composante aérienne recevra ainsi à la fin de la décennie ses premiers escadrons de Rafale au standard nucléaire (F3). Ces appareils seront alors équipés du nouveau missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMP-A) et d’une nouvelle tête nucléaire (TNA). Idem pour la composante sous-marine qui sera constituée de quatre SNLE nouvelle génération, de nouveaux missiles balistiques M51 avec également une nouvelle tête nucléaire (TNO). L’arsenal nucléaire français est effectivement en pleine évolution technologique et continue sa course à la prolifération...

En 1995, Jacques Chirac suscitait un tollé mondial en décidant une reprise des essais nucléaires français en Polynésie, avant d’annoncer un an plus tard la fin de ces expérimentations. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La France a bel et bien décidé de ne plus réaliser d’essais nucléaires grandeur nature, puisqu’elle a démantelé le Centre d’essai du Pacifique (CEP) et ratifié en 1998 le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice). Cependant, la France continue de mener des expérimentations nucléaires sur son territoire, sans déclenchement de la réaction en chaîne, il est vrai. La France s’est ainsi engagée (tout comme les Américains avec le National Ignition Facility) dans un programme dit de "simulation des essais nucléaires" qui comporte trois volets : les lasers de puissance, les calculateurs de grande puissance (l’ordinateur Cray T90 et T3E au CEA de Bruyères-le-Châtel) et les essais dits "sous-critiques".
Le laser Mégajoule, en construction au Centre d’études scientifiques et techniques d’Aquitaine (Cesta) situé au Barp (près de Bordeaux), constitue le principal volet de ce programme. Selon les informations publiques, cet équipement est destiné à la mise au point des armes nucléaires du futur, les têtes nucléaires aéroportées (TNA) pour le Rafale et les têtes nucléaires océaniques (TNO) pour les futurs missiles M51. Les recherches engagées devraient permettre également de comprendre les mécanismes nécessaires à la réalisation de bombes thermonucléaires de "faible puissance", donc utilisables sur le champ de bataille ! Prévu à hauteur de 6 milliards de francs (0,9 milliard d’euros) en 1994, le coût global du laser Mégajoule a plus que doublé depuis. En 2002, il s’élève à 2,137 milliards d’euros. Il est prévu pour entrer en service effectif en 2011.
Moins connus, les essais "sous-critiques" concernent des expériences effectuées avec de petites quantités de matières nucléaires : plutonium, uranium, uranium appauvri ne développant pas, théoriquement, de réaction en chaîne. Ces explosions sont nécessaires pour vérifier le comportement de la bombe lors de la phase d’allumage où des explosifs chimiques entrent en jeu. La France effectue ses tirs sous-critiques sur le site CEA de Moronvilliers (près de Reims), mais l’information sur ces essais reste très parcellaire.

La France traverse une période de récession économique, qui entraîne des coupes budgétaires. Les crédits de la dissuasion nucléaire sont-ils touchés ?
Globalement, si l’on compte la fabrication, l’entretien et les dépenses de fonctionnement des forces nucléaires, on estime que 18 à 20 % du budget de la Défense sont consacrés à la dissuasion nucléaire. Alors que les crédits de la recherche militaire "conventionnelle" sont en diminution, ceux affectés à la recherche nucléaire connaissent une forte augmentation pour financer la modernisation de notre arsenal. Le projet de budget 2004, en discussion à l’Assemblée nationale, prévoit de consacrer un milliard d’euros aux armements nucléaires en cours de fabrication : sous-marins nucléaires de nouvelle génération, futurs missiles M51 des sous-marins et missiles ASMP en version dite "améliorée".
Malgré les discours vertueux du Premier ministre à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le 16 octobre dernier, le processus de modernisation et l’augmentation des crédits qui lui sont affectés vont à l’encontre des objectifs du Traité de non-prolifération de 1970, qui prévoit l’élimination à terme de toutes les armes nucléaires dans le monde.

Le site du Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits:
http://www.obsarm.org

Le réseau Abolition 2000:
http://www.abolition2000.org

1,2 milliard d’euros pour le Laser Mégajoule de simulation d’essais nucléaires (Transfert.net):
http://www.transfert.net/a9336

 
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