Hong Kong ne rigole pas avec le piratage des logiciels commerciaux qui, à compter du 1er avril, est désormais passible de 4 ans de prison et de 48 000 francs d’amende par copie piratée.
Le taux de logiciels piratés en circulation à Hong Kong serait l’un des plus élevés au monde, "infectant" 56 % du parc informatique selon le journal en ligne SiliconValley, qui cite le Business Software Alliance (BSA), lobby regroupant les principaux industriels du logiciel et considéré par beaucoup comme un cheval de Troie de Microsoft. Aussi le gouvernement de Hong Kong a-t-il donné l’ordre à tout ses ressortissants de se mettre en conformité avec une nouvelle série de lois anti-piraterie, d’ici au 1er avril. À compter de ce jour, le piratage d’un logiciel commercial sera, en effet, considéré comme un acte criminel passible de... 4 ans de prison et de 50 000 $HK (48 000 francs) d’amende par copie piratée. Les autorités ont annoncé qu’elles allaient tout faire pour tenter de localiser les sociétés fautives, et les piéger.
Autant dire que cette nouvelle donne représente une aubaine fort lucrative pour les marchands de logiciels. Le marché aurait ainsi explosé ce trimestre, et progressé de 100 % par rapport à la période correspondante de l’an dernier. Microsoft, dont le système d’exploitation équipe, par défaut, la majeure partie des ordinateurs, se défend d’exploiter la situation, bien que le bureau local du BSA ait lancé une vaste campagne de publicité ("Only a Fool Breaks the Piracy Rule ... Get Legal Software !") représentant des mains menottées et agrémentée d’un compteur : il vous reste 1 jour, 5 heures, 45 minutes et 58 secondes pour entrer dans la légalité...