Les processions de la Semaine Sainte de Séville innovent. Grâce à un système GPS, les forces de l’ordre peuvent réguler le " trafic " des différentes fraternités de quartier.
La Macarena, pas la danse, mais la vierge la plus connue de Séville ( Espagne), est suivie centimètre par centimètre depuis le Centre de sécurité de la ville. Un système GPS (localisation par satellite), utilisé pour la navigation en mer ou lors des rallyes automobiles est placé en début et en fin de cortège de la procession, qui se déroule traditionnellement lors de la Semaine Sainte à Séville. Le matériel nécessaire est installé soit sur l’un des participants, soit carrément sur la statue elle-même. Toutes les fraternités de quartier (plus d’une soixantaine) de la ville, sont équipées de la même manière. "Nous plaçons deux localisateurs par processions, ce qui nous permet de réguler au mieux le " trafic ". Nous pouvons suivre par écrans interposés entre 8 et 10 processions", explique l’un des responsables de la sécurité de la ville. Car l’année dernière, plusieurs mouvements de foules incontrôlés et encore inexpliqués aujourd’hui ont fait une trentaine de blessés.
Comme les contrôleurs aériens
Plus de 1200 policiers (municipaux et nationaux) encadrent dans le même temps les différents cortèges. Au centre de sécurité, ce sont 16 agents qui veillent, jour et nuit, sur le flot continu de personnes assistant aux différentes processions. Le système fonctionne pratiquement 24 heures sur 24. Il démarre une heure avant le début de la première procession, pour se terminer une heure après la fin de la dernière. Les agents de police suivent le déroulement des cortèges sur un écran électronique, à la manière des contrôleurs aériens. Certains pratiquants se sont insurgés contre la mise en place de GPS sur les statues des vierges, mais, dans l’ensemble, la population de Séville a bien accepté l’arrivée massive de puces électroniques dans les défilés traditionnels. En tout cas, jusqu’à aujourd’hui, aucun incident n’est à déplorer. Une vraie réussite technique ou un miracle ?