Napster se représente devant la juge new-yorkaise Marilyn Hall Patel, qui pourrait décider sa fermeture vendredi 2 mars.
La scène a un petit goût de déjà-vu. Vendredi 2 mars, à New York, le site d’échange musical Napster et l’industrie du disque repasseront devant la juge Patel. Chaque partie exposera ses arguments devant un magistrat dont on connaît l’hostilité à Napster : le 26 juillet 2000, c’est elle qui avait
condamné en référé Napster à cesser toute activité pour violation de copyright, qualifiant même le site de Redwood City de "
monstre". Surprise : cette fermeture avait été cassée, deux jours plus tard, par une cour d’appel de San Francisco. Mais récemment, la même Cour a estimé, elle aussi, que Napster violait sciemment le copyright. On ne voit donc pas ce qui pourrait empêcher la justice de fermer le site aux 57 millions d’utilisateurs (revendiqués). Sauf peut-être un accord avec l’industrie du disque, possible depuis que Bertelsmann a annoncé qu’il voulait faire de Napster un site payant et donc respectueux du copyright. Même si
les dernières déclarations de Jean-Marie Messier, PDG de la major Vivendi-Universal, ne semblent en rien augurer d’un accord immédiat. La juge Patel prononcera son verdict vers 19 heures, heure française.