Les établissements d’enseignement supérieur et le Centre national d’enseignement à distance (Cned) vont créer une offre unique de télé-enseignement.
Les établissements de l’enseignement supérieur (universités, grandes écoles et Instituts universitaires de formation des maîtres) et le Centre national d’enseignement à distance (Cned) devraient signer cette semaine un accord visant à créer une offre unique pour le télé-enseignement. Le but : contrer les universités virtuelles américaines, auxquelles les étudiants français font de plus en plus souvent appel (notamment en médecine et en sciences). "Les étudiants sont des consommateurs comme les autres. S’ils ne trouvent pas les bons cours en France, rien ne peut désormais les empêcher d’aller les chercher de l’autre côté de l’Atlantique", remarque Jacques Vauthier, professeur de mathématiques à Paris VI et membre d’Edufrance, un organisme qui promeut la formation française à l’étranger. Marc Couraud, conseiller technique pour les nouvelles technologies au cabinet de Jack Lang, résume la teneur de l’accord : "Il va servir à clarifier les rôles : d’un côté, les universités produisent le contenu de l’enseignement à distance, de l’autre, le Cned le diffuse." Jusqu’à présent, les présidents d’université n’appréciaient guère de voir le Cned solliciter ses professeurs sans les consulter.
Les facs de lettres à la traîne
Un appel à candidatures doté d’un budget de 18 millions de francs a été lancé en juin dernier par le ministère de l’Education. Une centaine de projets de filières d’enseignement à distance a depuis été transmis par des établissements d’enseignement supérieur. Si les sciences sont bien représentées, les facs de lettres, disciplines les moins équipées pour l’accès à Internet, ont été de loin les moins entreprenantes. Cinq projets vont être sélectionnés dans le courant du mois d’octobre pour être ensuite diffusés par le Cned. La priorité devrait être donnée à la médecine, aux langues et à l’enseignement technologique. Dix filières supplémentaires seront mises en place l’an prochain, selon le cabinet du ministre de l’Education. Une première enveloppe de 60 millions de francs a été débloquée par l’...tat pour financer la création de ces nouvelles formations par les facs.