23/10/2000 • 19h32
Les hackers réunis
Le week-end dernier, plus de 300 hackers et cyber-activistes participaient à Barcelone à la première édition du Hackmeeting espagnol.
"Notre but est de mettre en route l’insurrection numérique." Roxu, pseudo de l’un des organisateurs, a ouvert par ces mots le premier Hackmeeting, qui s’est déroulé à Barcelone du 20 au 22 octobre. Une réunion inspirée des Hackmeetings italiens, dont la dernière édition s’était tenue en juin à Rome. En Espagne, les quelque 300 participants ont débattu de sujets divers et variés : les effets sociaux d’Internet, le phénomène Napster, les tarifs de connexion, le cryptage, Echelon, etc. Sans compter des ateliers comme "Initiation à la sécurité personnelle" ou "Hacking passif ". La réunion accueillait de nombreux représentants de mouvements alternatifs espagnols, italiens, allemands ou britanniques. Les journalistes n’étaient pas de la fête, caméras et appareils photos étant interdits (par peur de se faire identifier ?) dans l’enceinte du bâtiment Les Naus, un squatt (une maison "okupée" en espagnol) situé dans le quartier populaire de Grácia, en face du café KGB... Cette rencontre a permis à un certain nombre de personnes, qui ne se connaissaient que via Internet, de se rencontrer. Et, avec l’intervention remarquée d’un représentant du collectif Indymedia, plusieurs d’entre elles ont poursuivi les discussions bien après la clôture officielle de cette réunion. Bilan : l’ouverture probable et prochaine d’un Indymedia à Barcelone. Et l’organisation d’un nouveau Hackmeeting, toujours dans les mêmes conditions. Sans aides extérieures, sans sponsors et sans journalistes.
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