Moins d’un internaute sur sept utilise le navigateur californien Netscape Communicator, qui espère prochainement remonter la pente avec une nouvelle version.
Netscape est-il en passe de sombrer ? C’est ce que laissent penser les chiffres publiés par Statmarket, une source de données sur les tendances des internautes, filiale de l’analyste d’audience WebSideStory : seulement 13,9 % des utilisateurs du Web, soit moins d’un internaute sur sept, utilisent encore le navigateur créé par Marc Anderseen, alors qu’en février 1999, ils étaient plus du double (33 % environ). La raison de cette contre-performance ? La concurrence intenable d’Explorer, le navigateur édité par Microsoft. Selon Statmarket, il rafle aujourd’hui plus de 86 % du marché, contre 64 % en février de l’année dernière. Il n’était pas été très difficile à la firme de Bill Gates d’imposer un leadership écrasant : il lui a suffit d’inclure Explorer dans son système d’exploitation Windows (lequel détient plus de 93 % du marché des OS, toujours selon Statmarket). Une pratique pour le moins anticoncurrentielle, épinglée par la justice américaine.
Nouveau look
Ironie du sort, les juges américains espèrent bien casser les velléités monopolistiques du géant de Redmond, alors que le succès d’Explorer confère déjà à Microsoft un monopole de fait. Quoi qu’il en soit, la firme de Moutain View, filiale d’AOL, n’a pas dit son dernier mot et compte bien renverser la vapeur en sortant à l’automne Netscape 6 - la version 5, qui n’a pas recueilli les suffrages du public est promptement passée aux oubliettes, dont on peut déjà télécharger gratuitement une sorte de version pilote sur le site de Netscape . Cette dernière mouture, fabriquée en partenariat avec le moteur de navigation inter-plates-formes Gecko, présente quelques nouveautés : elle sera notamment livrée avec un code source ouvert pour que les utilisateurs puissent l’adapter à leurs besoins et les entreprises auront même la possibilité de relooker Communicator à leurs couleurs. Une version qui aurait tout intérêt à cartonner pour que Netscape sorte la tête de l’eau.