Un informaticien risque 15 ans de prison, et 416 000 dollars d’amendes pour avoir installé un logiciel de calcul distribué sur quelques centaines d’ordinateurs. Ou comment criminaliser la recherche scientifique.
Quinze ans de prison. 415 951,49 dollars d’amendes. C’est ce qu’encourt David McOwen, un informaticien de 38 ans. Son crime ? Avoir installé, en 1999, un logiciel de calcul distribué sur quelques centaines d’ordinateurs universitaires. Sans avoir, au préalable, obtenu l’autorisation de l’administration. Il pensait pourtant bien faire, dit-il, et aider à l’avancement de la science, d’autant que cela ne pouvait faire de mal ni aux ordinateurs, ni à l’université. Ce genre de logiciels, dont le plus connu est certainement
SETI@Home et qui prennent généralement la forme d’un "écran de veille", permettent, en effet, de profiter à plein de la puissance de l’informatique, et d’aider à effectuer des calculs qui, autrement, réclameraient des ordinateurs que seuls quelques administrations et grandes entreprises peuvent s’offrir. Le principe : faire tourner, en tâche de fond sur son ordinateur, une petite application qui ne consomme guère de mémoire, pas plus que de bande passante, mais rajoute une pièce à l’édifice scientifique.
Adobe à Dmitry Sklyarov, ont tendance à se multiplier. En dépit du bon sens et contre l’intérêt de la science informatique... On ne saurait, donc, que trop vous inciter à installer, vous aussi, un client Distributed.net sur votre PC : ça en jette plus que SETI@Home (censé chercher les ET...), et c’est une manière comme une autre de faire avancer la recherche en crypto. C’est-à-dire de participer à l’avancement de la "sécurité" informatique.