David Barou et Philippe Renaut, deux auteurs de bande dessinée, organisent jusqu’en juin un concours en ligne original. Le but est de réaliser une planche de 9 cases dans l’esprit de Donjon, la série à succès initiée par Joan Sfar et Lewis Trondheim qui unit l’esprit du "nonsense" à celui des cours de récré dans un univers de jeux de rôles.
©Enfin libre
L’idée est issue des expérimentations interactives de Barou et Renaut. Les deux compères, qui avouent bien volontiers utiliser internet pour se faire connaître, avaient mis au point à la fin de l’année 2000 une "BD d’or", sur le principe du livre d’or, permettant aux internautes de construire leur propre page de BD pour leur laisser un message.
Moi non plus, je ne sais pas ce qu’on gagne
"Nous étions déjà entrés en contact avec Lewis Trondheim dont l’univers nous semblait proche du notre, racontent-ils. La BD d’or ayant rencontré un certain succès, nous lui avons proposé, ainsi qu’à Joan Sfar, de transposer le concept à l’univers de Donjon." Proposition acceptée, d’autant plus aisément que le site officiel de la série, Donjonland, abritait déjà des adaptations, sous forme de jeux, mises au point par des développeurs indépendants.
Le concours "Moi aussi j’sais faire du Donjon !", propose donc aux internautes de bâtir une histoire, qui soit, précise le site, "drôle, acide, monstrueuse, fleur bleue, donjonesque, quoi !" Mais pas besoin de savoir dessiner : les participants font leur choix dans une bibliothèque d’une centaine de vignettes et entrent le texte qu’ils souhaitent, le tout grâce à une interface flash très simple. Un potentiel par conséquent illimité, malgré un nombre de cases volontairement restreint (neuf), afin de "provoquer une utilisation innovante de la mise en scène et du texte", disent les organisateurs.
Chaque mois, ceux-ci opèrent, en compagnie de Sfar et Tromndheim, une sélection des meilleures propositions et une grande "finale" est annoncée pour juin. Jusqu’à présent, 2040 histoires leur ont été soumises. Et les participants ne savent même pas ce qu’on gagne.