Et si vous deveniez critique le temps d’un festival ? Le site MonsieurCinema permet aux internautes d’élire le meilleur des webfilms présentés lors de la Semaine de la critique à Cannes.
C’est une première : à Cannes, cette année, sept webfilms seront présentés à la Semaine internationale de la critique (qui est le festival du syndicat de la critique). Les webfilms, dits aussi films de digima (mélange de "digital" et de "cinéma") sont les courts-métrages de l’âge numérique : photos animées, vidéo, dessins animés en Flash... Ils présentent la particularité d’être visibles sur le Net et souvent interactifs – même si ceux sélectionnés pour la Semaine 2001 ne le sont pas, pour des raisons techniques. Cannes n’a pas raté le coche du cinéma de demain : un prix de la Critique sera remis au meilleur des sept webfilms (dont trois français) présentés. Les internautes aussi ont leur mot à dire : sur le site MonsieurCinema, du jeudi 10 au vendredi 18 mai, ils éliront leur favori. Petite présentation.
Cub
, de Steve Whitehouse (Canada) durée : 3 minutes.
Steve Whitehouse est un peu la superstar du digima. Son héros, Mr Man, tête conique et grands yeux noirs, est bien parti pour devenir la première icône du webcartoon. On le voit ici, grimé en samouraï, dans un superbe hommage au cinéma japonais. Qui saigne !
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film1.html
Le Secret minceur
, de Stéphane Ricard (France) durée : 6 minutes.
Les Lillois du studio Œil Pour Œil délaissent la couleur pour un noir et blanc qui rappelle les traits de plume d’un Topor ou la carte à gratter. Sur une plage, des obèses porcins suent pour perdre du poids avant de se voir proposer une pilule amaigrissante miracle. Un peu glauque, mais la mise en scène et la musique sont remarquables.
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film2.html
The Svuotcher
, de Flavio Della Rocca et Mattia Pasquini (Italie) durée : 3 minutes.
Le studio romain 35mm donne encore le sens de sa démesure avec ce polar mettant en scène un coupeur de mains. Haut en couleurs.
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film3.html
The Birth of Stainboy
, de Tim Burton (USA) durée : 4 minutes.
Oui, oui, vous avez bien lu : le grand Tim Burton, auteur d’Ed Wood et de Sleepy Hollow, s’est mis au digima. Il adapte ici une de ses nouvelles, mettant en scène le maladif et tourmenté Stainboy (l’enfant-tache). Les fans du maître adoreront cet univers morbido-rigolo. On peut juste regretter une animation un peu poussive.
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film4.html
In a Grove
, de Hiroyuki Watanabe (Japon) durée : 15 minutes.
Incontestablement, le projet le plus ambitieux de toute la sélection, à la fois par sa durée et sa technique : des photos noir et blanc, animées avec intelligence pour narrer cette histoire subtile tirée d’un roman nippon (qui inspira jadis le maître Kurosawa). Dans une forêt, un couple se fait agresser par un bandit. L’homme est tué, la femme violée. Que s’est-il réellement passé ? Les trois racontent une histoire différente. Lenteur et cérébralité intense, les marques du cinéma japonais. Les connaisseurs adoreront.
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film5.html
Gotchaaa !
, d’Eric Gosselet et Fabien Brandily (France) durée : 1 minute.
On pourrait traduire Gotchaaa ! par "J’tai euuu !" Une phrase qui résume la morale de ces deux petites histoires cruelles et rigolotes échafaudées par le studio Millimages.
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film6.html
Marcelle
, de Guillaume Joire (France) durée : 1 minute.
Marcelle est une petite vache très maligne imaginée par Phong, du studio parisien Bechamel dirigé par Guillaume Joire. On voit ici l’une de ses aventures au graphisme enfantin très coloré.
http://www.monsieurcinema.com/festival/cannes2001/film7.html