Napster se targue de promouvoir un système de liberté et de partage. Mais dès qu’on parle business, les pratiques de la firme de San Mateo s’apparentent bien à celles des requins de la finance...
Sept fois ! Hank Barry, le président de Napster Inc. a employé sept fois le mot "partage" dans le discours tenu au Congrès en début de mois, note le site d’information MSNBC. "Napster, c’est le retour à la notion fondatrice du Web, le partage d’information", clamait-il dans un élan lyrique qui ne saurait laisser indifférent. Et c’est un fait : la firme californienne jouit d’une image de rebelle, de combattant pour la liberté d’écouter de la musique, qui se moque des contingences mesquines du copyright. Mais dans la réalité, Napster a bien d’autres idées en tête dès qu’on touche à SON copyright.
Ainsi, le groupe de rock Offspring a dû être bien surpris quand le businessman Hank Barry, ex-avocat d’affaires, lui a intimé l’ordre de retirer du marché des tee-shirts barrés du logo Napster, sous peine de poursuites. Sous la pression de l’opinion, Barry a dû fait marche arrière. Mais cette affaire a mis la puce à l’oreille de nombreux napsteriens, qui se sont soudain demandé s’il n’y avait pas quelque chose de pourri dans le royaume de San Mateo... Plus fort encore : Napster refuse obstinément d’ouvrir son code source à des programmateurs indépendants pour qu’ils répandent partout la bonne parole napsterienne en mettant sur pied des logiciels compatibles. "Nous ne sommes pas Gnutella", tranche la direction de Napster, faisant référence au logiciel de p-to-p dont le code source est en libre accès. Napster entend respecter les lois du copyright en vigueur aux ...tats-Unis. Au moins, ça a le mérite d’être clair...
http://www.msnbc.com/p/cnbc/437756.asp?bt=cnbc
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