Les deux constructeurs européens de matériel informatique demandent aux autorités antitrust de l’Union européenne de valider leur projet de fusion, toujours contesté par les héritiers des fondateurs de H-P.
Hewlett-Packard et Compaq ont déposé, jeudi 20 décembre, une demande d’approbation de leur projet de fusion auprès de la direction de la concurrence de l’Union européenne. D’ici au 31 janvier 2002, les équipes de Mario Monti devront dire si elles accordent leur feu vert ou si elles souhaitent disposer de quatre mois supplémentaires pour approfondir leur enquête.
Du côté des deux entreprises, on se veut "prudemment optimiste", étant donnée la configuration très morcelée du marché européen de l’équipement informatique. Un optimisme nourri par l’annonce, jeudi dernier, par le Bureau canadien de la concurrence de sa décision d’autoriser la fusion, jugée saine d’un point de vue concurrentiel.
Pour mener à bien le rapprochement, les équipes dirigeantes d’Hewlett-Packard et de Compaq ont besoin de l’autorisation des autorités antitrust européennes et américaines, et pas uniquement pour des questions de légalité. Dans le contexte très conflictuel qui fait suite au rejet de la fusion par les héritiers de David Packard et William Hewlett, tout argument pour convaincre les autres actionnaires d’adhérer au projet est le bienvenu.