La Securities and Exchange Commission (SEC), qui veille sur Wall Street, pourra continuer son procès contre... StockGeneration, un site de paris en ligne.
La SEC (Securities and Exchange Commission) respire. Les magistrats de la cour d’appel fédérale ont en effet autorisé l’équivalent américain de notre Commission des Opérations en Bourse (COB) à poursuivre son action en justice contre un site de jeu en ligne. Mais quel rapport entre le gendarme de Wall Street et le divertissement en ligne ? Le boursicotage, bien sûr. Car la SEC poursuit de ses foudres deux sociétés, SG Limited et SG Perfect Limited, pour avoir mis en ligne des jeux d’investissements rémunérés. Pour l’internaute, le principe est, grossièrement, le même qu’à la bourse réelle : il s’agit d’acheter à coup de dollars des parts dans des sociétés et de parier sur leur succès. Sauf qu’ici, le comportement de ces sociétés virtuelles est tout à fait aléatoire et laissé aux bons soins des organisateurs. En réalité, le jeu tient plus de la loterie en ligne déguisée en simulacre de finances que du véritable boursicotage.
Interdit par les lois fédérales
Assimilant "StockGeneration" à un système de parrainage pyramidal, procédé commercial interdit par les lois fédérales, la SEC a donc résolu de poursuivre les sociétés responsables du jeu. Une première décision judiciaire avait pourtant refusé d’entendre les doléances de la SEC, estimant que cette dernière outrepassait ses droits, et que StockGeneration se positionnait clairement comme un jeu et non comme un acteur du monde de la finance. Une décision qui a été contredite en appel. La SEC, qui dit avoir reçu des plaintes d’"investisseurs" issus de 27 états différents, reprend donc ses poursuites, estimant que l’offre de StockGeneration s’assimile à un "investissement sans risques garantissant des bénéfices annuels de 215 %". En attendant, le site web de StockGeneration ne répond plus.