"Les quotidiens en ligne jouent un peu le même rôle que le ’samizdat’ à l’époque soviétique"
Olena Prytoula, rédactrice en chef d’une des "publications clandestines" modernes d’Ukraine
En Ukraine, comme dans beaucoup de pays, internet est un "refuge de liberté" pour les médias dissidents. Actuellement, cet espace d’expression libre est en péril dans cet Etat où la liberté de la presse reste limitée.
Olena Prytoula est rédactrice en chef d’Ukraïnska Pravda, un quotidien critique du pouvoir qui compte parmi les dizaines de médias dissidents nés sur le réseau au cours des dernières années. Selon elle, ces sites d’information jouent aujourd’hui un rôle similaire à celui que remplissaient les "samizdat", ces publications clandestines qui circulaient sous le manteau pendant l’ère soviétique.
Déjà victimes de pressions diverses, les sites d’information dissidents ukrainiens doivent aujourd’hui faire face à une nouvelle menace. Le gouvernement a décidé en juillet de faire passer la gestion du domaine internet national en .ua sous le contrôle de la "direction des services de sécurité" (ex-KGB). La société Hostmaster, qui gérait le domaine auparavant, a décidé de saisir une cour contre cette décision "illégale". Pour les défenseurs de la liberté d’expression, l’annonce du gouvernement a des motivations politiques et vise à faire taire les médias en ligne, "les plus critiques et les plus indépendants financièrement", avant l’élection présidentielle de 2004.
Les quotidiens en ligne ukrainiens: un refuge de liberté en péril (AFP):
http://fr.news.yahoo.com/030824/1/3...