"Suite à l’application de la loi américaine sur le copyright, nous avons éliminé 8 résultat(s) de cette page"
Le 11 août dernier, la société Sharman Networks, propriétaire du logiciel d’échange de fichiers Kazaa, faisait parvenir à l’éditeur du moteur de recherche Google un courrier lui enjoignant de retirer, ou de rendre inaccessible, les liens pointant vers 15 sites accusés de violation de copyright.
Ainsi, en tapant aujourd’hui le mot-clef "kazaa" dans Google.fr, un avertissement apparaît en bas de page : "Suite à l’application de la loi américaine sur le copyright intitulée Digital Millennium Copyright Act (DMCA), nous avons éliminé 8 résultat(s) de cette page. Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre connaissance de la réclamation DMCA ayant entraîné l’élimination de ces résultats."
Un lien, fourni par Google, permet de consulter la lettre d’injonction de Sharman Networks, ainsi que la liste des sites censurés.
Parmi eux, on trouve zeropaid.com, considéré comme l’un des sites de référence en matière d’actualités concernant le P2P, ainsi que kazaalite.tk, qui propose une version sans "spyware" (ou "espiogiciel", en VF) du successeur de Napster.
Le Digital Millienium Copyright Act (DMCA), sur lequel se fonde la requête de Sharman Networks, ne s’applique pas à la France. Ce qui n’empêche pas google.fr de filtrer, lui aussi, les sites incriminés (la société est enregistrée en Californie).
Selon le site d’information consacré à l’actualité du P2P Ratiatum, qui rapporte l’affaire, "finalement le plus étrange dans l’histoire, c’est sans doute que le DCMA est appliqué pour la première fois pour censurer un logiciel de P2P sur un moteur de recherche non pas par une major de l’industrie du disque, mais par un éditeur de logiciel de peer-to-peer !".