L’ICANN, l’organisme qui gère les noms de domaines, vient de publier les suggestions des entreprises pour trouver des successeurs aux ".com" et autres ".net".
Quelles extensions de noms de domaines s’ajouteront-elles aux actuels ".com", ".net" ou ".org" ? L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), responsable de leur évolution, ne donnera pas de réponse définitive à cette question avant la fin décembre. Et après une "consultation publique" officielle. Les propositions sont désormais en ligne. Vu le tarif exigé pour participer à ce simple round de suggestions (plus de 350 000 francs de droit d’entrée), le secteur commercial a monopolisé le brainstorming. À une exception près : le ".union", proposé par une confédération syndicale.
Ce sont donc plutôt les ".biz", ".pro" ou ".web" qui ont fait florès, proposés par des entreprises du Net spécialisées dans le business des noms de domaines et en majorité américaines. L’une d’entre elles a même lancé 118 suggestions (sur 200 au total), de ".ads" (publicité) à ".zone", en passant par ".gay" et même le pléonasme ".site". Quelques entreprises ont concentré leur demande sur leur secteur d’activité, comme la Société Internationale de Télécommunications Aéronautiques, qui propose un ".air", ou le musée Paul Getty de Los Angeles, qui se verrait bien co-administrer un ".museum".
Arbitrage
L’ICANN devra donc trier. Chez iDomains, société de Pennsylvanie qui a proposé ".biz ", on pense qu’il n’y aura moins de dix nouvelles extensions. D’autant que l’ICANN devra départager les entreprises qui souhaitent administrer la même extension. Les noms de domaines, en effet, doivent être concentrés dans une base de données centrale, pour éviter les doublons. C’est déjà le cas avec les ".com", ".org" et ".net", qui peuvent être vendus par plusieurs sociétés mais sont enregistrés dans une seule base : celle de Network Solutions, qui prélève sa dîme au passage. Nul ne sait comment l’ICANN élira ces "premiers administrateurs". Par ailleurs, l’organisation devra déterminer avant fin décembre si elle souhaite promouvoir avant tout des noms de domaines ouverts à tous sans condition ou des noms attribués selon certaines activités. D’après l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération), le lobbying mené par diverses organisations ferait plutôt pencher la balance en faveur de la deuxième solution.
La liste des propositions publiée par l’Icann:
http://www.icann.org/tlds/tld-appli...