Le top 100 des entreprises américaines a été soumis à un test de réactivité. Les résultats sont inattendus de la part des reines du pays du roi Internet.
Brightware, société américaine spécialisée dans les solutions informatiques d’aide à la relation avec les consommateurs, a envoyé, via leur site web, un bref mail aux plus grosses sociétés américaines leur demandant l’adresse de leur siège social. Ou essayé de leur envoyer. 36 % des entreprises ne donnent, en effet, pas la possibilité aux visiteurs de leur adresser des messages ou situe la fonction " écrivez-nous " si clairement que la trouver tient du hasard.
Mais il vaut probablement mieux ne pas permettre aux internautes d’écrire que ne jamais leur répondre. 10 % des sociétés n’ont donné aucun signe de vie !
Rassurons-nous, l’internaute existe pour plus de la moitié des géants américains. 15 % d’entre eux lui répondent en moins de trois heures et 22 % en une journée. Voilà pour le satisfecit, car pour 4 sociétés, le délai de réponse s’allonge jusqu’à 23 jours pour une question tout ce qu’il y a de plus simple. Et il y a pire en terme de méconnaissance de cet outil de communication : 12 % des entreprises mises sur la sellette, conditionne l’envoi d’un mail au remplissage d’un formulaire. Et hop, une petite étude marketing à l’œil ! Les internautes, élevés une télécommande à la main, zapperont en un clic de souris, à des années lumières d’un site qui les prend pour des gogos. Il semble donc que presque la moitié des grandes entreprises américaines n’aient pas compris que le net impose de nouvelles relations avec les consommateurs, individualisées et efficaces.
La solution pour espérer une réponse à un mail adressé aux plus grosses sociétés américaines, est peut-être de leur envoyer un traditionnel courrier tapé sur une vieille Remington attirant leur attention sur le mail qu’ils ont reçu.
Ces résultats devraient être un réconfort pour les sociétés françaises dont le retard toujours stigmatisé n’est peut-être pas si irrattrapable qu’on l’imaginait.