Une société toulonnaise a développé un logiciel de simulation d’éclairage aux possibilités multiples. Il sert même à effectuer des simulations de plongée en eaux profondes.
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©Optis
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Il
arrive que les mordus du
clic soient aussi fanas de décoration d’intérieur,
et réciproquement. Dans ce cas, le logiciel
Light a de quoi les intéresser. Développé
par la société
Optis,
il permet de faire de l’éclairage virtuel.
À partir de quelques photos d’un lieu donné,
le programme crée une image 3D et calcule la
luminosité. Ensuite il peut simuler l’effet
des éclairages ajoutés. Pour tenir compte
des spécificités de chaque sorte de
luminaire et de chaque type de revêtement, le
logiciel fait appel à différents catalogues,
censés répertorier tous les produits
du marché.
Mais pour l’instant, Light n’est pas destiné
aux particuliers. Avec une version de base à
30 000 F, le produit n’est pas vraiment abordable.
À quand la mouture grand public ? "À
terme, c’est envisageable", répond
sans se mouiller Jacques Delacour, PDG de l’entreprise
toulonnaise.
Effets de brouillard
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©Optis
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Optis
s’est lancée, il y a dix ans, dans la simulation
optique. Parmi ses clients, elle compte aujourd’hui
Siemens, Volvo et la Nasa. ...paulée par
l’Anvar (Association nationale pour la valorisation
de la recherche) de la région Provence-Alpes-Côte
d’Azur, l’entreprise a sorti la première version
de Light l’année dernière. Le logiciel
est destiné aussi bien aux industriels qu’aux
architectes ou aux entreprises partenaires des collectivités
locales.
S’il permet d’envisager l’éclairage d’une pièce,
Light a en fait été créé
pour de grands espaces, comme les autoroutes, les
halls de gares, les tunnels ou les bâtiments.
"Notre logiciel est le seul à simuler
l’éclairage à travers le brouillard",
dit fièrement Jacques Delacour. Le PDG d’Optis
pense aussi conquérir les organisateurs de
spectacles ou les théâtres. Ainsi que
les labos de design. Optis travaille par exemple avec
BMW sur le look des coques de phares de voitures et
étudie la manière dont la lumière
se reflète sur eux. Et comme la lumière
est partout, l’entreprise a également noué
une collaboration avec l’Ifremer (Institut français
de recherche pour l’exploitation de la mer) pour effectuer
des simulations de plongée en eaux profondes.