Un avocat italien part en guerre contre les sites pornographiques qui utilisent frauduleusement des noms de stars pour promouvoir leurs pages web.
Antonino Marazzita a décidé de partir en croisade contre les sites pornographiques qui utilisent les patronymes de vedettes pour rabattre les internautes vers leurs pages web. S’insurgeant contre cette pratique, fort répandue sur le Net, l’avocat a annoncé le 15 août vouloir mettre en place une association de juristes pour lutter contre ce phénomène. À 70 ans, cet avocat pénaliste médiatique compte se servir de son réseau de collaborateurs, une vingtaine d’avocats de par le monde, pour lancer l’offensive. "Dans les prochains mois, je vais devoir m’occuper d’une trentaine de cas de stars dont les noms sont utilisés pour renvoyer sur des sites pornographiques", assure l’avocat, interrogé par Transfert. Assailli par les agents des vedettes, Antonino Marazzita répond tout simplement à la demande et spécule déjà sur les sommes qu’il pourrait récolter en dommages et intérêts. Des montants qu’il situe entre "2 et 5 milliards de lires" (entre 6 et 15 millions de francs), en avouant, par ailleurs, que la défense de ce genre d’affaire arrive à point nommé "pour arrondir (ses) fins de mois"...
De Monica Belluci à Bertrand Delanoë
Cette utilisation de noms de stars en guise d’appâts est plutôt courante sur le Net. Et ce ne sont d’ailleurs pas toujours les personnalités attendues qui servent, à leur insu, les intérêts commerciaux des sites pornographiques. Monica Belluci et Estelle Halliday sont concurrencées sur le Net par d’autres figures d’envergure. Récemment, c’est l’ancienne star du football américain, Joe Montana, qui s’est découvert avec surprise sur un site coquin. Le quarterback (meneur de jeu) a aussitôt lancé l’offensive en justice et il a obtenu en août la fermeture du site. Sans avoir le même jeu de jambes, Bertrand Delanoë s’est lui aussi fait épingler sur la Toile française. L’homme n’était pas encore maire de Paris que son nom servait déjà à rameuter les internautes vers une société éditrice de sites pornographiques. L’affaire avait eu lieu au début de la campagne pour les municipales. Poursuivi en justice, l’éditeur a depuis cessé d’utiliser son nom.