Un livre blanc publié par la Commission bancaire et la banque de France pointe les risques encourus par les services financiers en ligne.
Vivant avec leur temps, les autorités bancaires françaises croient au développement d’Internet. Prudentes, elles s’inquiètent néanmoins des mauvaises pratiques qui pourraient découler de l’apparition des banques en ligne. Histoire de les circonscrire, la Commission bancaire (organisme de contrôle des établissements français) publie un livre blanc sur la question. Intitulé Internet, quelles conséquences prudentielles ?, l’épais rapport (161 pages) entend dresser un constat et proposer des solutions aux banques en ligne pour limiter les risques de piratage et de détournement. Le document est truffé de bons conseils qui, de par leur bon sens, laissent à penser que les pionniers de la banque en ligne n’ont pas jusqu’ici fait preuve de la plus grande prudence. Le livre blanc distingue en fait différents types de risques : ceux causés par la technique, les systèmes de transaction et d’information n’étant pas invulnérables ; les dérives (comme le blanchiment d’argent) liées à l’utilisation d’un outil de communication à distance ; des risques dus au recours à des prestataires externes, ou encore à la méconnaissance du droit applicable en la matière, surtout lorsqu’il s’agit de transactions transnationales.
Dans ses recommandations, le livre blanc enjoint les établissements à intégrer dans leur stratégie commerciale internet les risques encourus par l’activité en ligne, à centraliser le contrôle des difficultés au sein de l’entreprise et à maîtriser les prestations externes. Bref, à établir "une politique de sécurité internet". La Commission bancaire leur conseille également de pouvoir bloquer certaines transactions automatiques lorsqu’ils sentent le besoin de faire des vérifications supplémentaires. Le livre blanc souhaite enfin concourir à l’élaboration d’un label pour les sites financiers et favoriser la convergence des législations entre pays européens.