Après le chien Sony en plastique qui fait bip-bip, un animal de compagnie plus exotique a vu le jour : un python cybernétique. Ses qualités de robot tout terrain intéressent la Nasa.
Dans
Blade Runner, roman culte de science-fiction, les
animaux ont pratiquement disparu et ont été
remplacés par des avatars de synthèse.
Dans le vrai monde d’aujourd’hui, la tendance
est plutôt aux bestioles robotisées.
Le dernier-né : un serpent électronique
qui ondule comme un vrai. Gavin Miller, papa du cyber-python
et chercheur américain de la Sillicon Valley,
s’est spécialisé, depuis quelques
années, dans les reptiles robotiques. Récemment,
il est parvenu à reconstituer, de façon
très réaliste, le mouvement ondulatoire
de l’animal et sa façon de se déplacer.
Le corps de la bête est composé de différents
tronçons. Chacun d’entre eux abrite deux
batteries, un moteur qui donne les impulsions, et
des roulettes pour faciliter la glisse. Le mouvement
part de la tête, tandis que les impulsions latérales
de chaque tronçon créent l’ondulation
et le mouvement. Pas question, pour l’instant,
d’imaginer un robot autonome : la partie intelligence
artificielle reste complexe à élaborer.
Gavin Miller a préféré se concentrer
sur les problèmes de motricité : il
a trouvé l’algorithme qui reproduit les
ondulations à l’infini. Le serpent reste
donc, pour l’heure, pilotable par radioguidage,
grâce à deux joysticks.
Serpent espion
Trouvera-t-on prochainement le cyber-python dans les
magasins de jouets et de robotique ? L’inventeur
assure que c’est fort possible car les coûts
de fabrication sont très bas... Mais les applications
du serpent à roulettes pourraient être
beaucoup plus variées. La Nasa, qui développait
déjà des robots du même type,
s’est déclarée intéressée
et travaille maintenant avec Gavin Miller. L’intérêt
du reptile concerne l’exploration spatiale et
sa grande stabilité sur terrains accidentés.
Son centre de gravité très bas, tout
comme sa façon de se faufiler, le rendraient
supérieur aux engins à roues. "Dans
des environnements de faible gravité, explique
la Nasa, l’ondulation peut s’avérer
bien plus pratique."
Le seul handicap du robot de Miller : ses roulettes.
En dehors des surfaces planes, il n’est pas très
à l’aise. Mais son papa assure que bientôt
son serpent saura se passer de ses petites roues et
qu’il rampera comme les vrais. Les développements
les plus délirants seront alors possibles.
Imaginez, par exemple, que l’on fixe une caméra
sur la tête du cyber-python... Un serpent
espion top discret et ultra-rapide. Jolie bestiole
en perspective, non ?"
Liens de l’article :
http://www.snakerobots.com
http://www.newscientist.com/ns/19991204/newsstory8.html