Le groupe de presse quotidienne régionale Sud-Ouest lancera, à la fin de l’été, un portail rassemblant l’ensemble de ses activités sur Internet.
On n’en connaît pas encore le nom. On en connaît juste la date présumée de lancement : la fin de l’été. Le groupe de presse quotidienne régionale Sud-Ouest (GSO) met, en ce moment, la dernière main à son futur portail, qui regroupera, sous une seule et même bannière, l’ensemble de ses activités sur Internet déjà existantes. La plupart des titres de presse appartenant au groupe (La Charente Libre, Sud-Ouest, La République des Pyrénées), qui publient déjà l’essentiel de leurs articles sur leurs sites respectifs, seront ainsi réunis au sein du portail GSO. S’y ajouteront des sites spécialisés à forte connotation régionale : un site sur le vin, bien sûr ; un autre sur le surf ; le site de la bande dessinée labd.com ; les antennes régionales de Viapolis et le réseau de guides urbains en ligne.
Investissement à long terme
La construction et la coordination de ce projet revient à la filiale GSO Internet, dirigée par Michel Lépinay. Quarante-cinq personnes travaillent, au sein du groupe Sud-Ouest, à l’édification de ce portail, dont le budget - tenu secret - doit avoisiner 10 millions de francs annuels. Michel Lépinay affiche, d’ailleurs, de solides ambitions : "Ce qui compte, c’est la durée. Ça ne sert à rien d’investir massivement, si c’est pour mettre la clé sous le paillasson quelques mois plus tard, souligne-t-il. Notre budget est important. Nous sommes prêts à investir beaucoup et longtemps, en avançant au rythme du marché, avec un objectif de rentabilité à l’horizon de trois-quatre ans."
Services payants
Voilà pour les intentions. Côté recettes, le groupe Sud-ouest se fait plus évasif. L’ouragan qui s’est abattu sur les sites d’information en ligne n’épargne pas la presse régionale, comme le montrent les récents déboires du réseau Vivalaville. Du coup, Michel Lépinay avoue n’en être encore qu’à une phase de tâtonnements. "La recette, ce n’est sûrement pas de passer des services aujourd’hui gratuits - les articles publiés en ligne - en mode payant, tranche-t-il. L’idée, c’est plutôt de proposer, en plus, des services à haute valeur ajoutée, que l’on pourra faire payer, des services spécifiques d’information ou du commerce électronique par exemple." GSO Internet exploite, ainsi, entre autres pistes, la télévision régionale en ligne, au sein du réseau TV Web Régions, qui réunit plusieurs titre de la PQR autour de Canal Web. "Cette expérimentation restera certes limitée tant que le haut débit ne sera pas généralisé, observe Michel Lépinay. Mais nous croyons à ce modèle, non comme un modèle économique qui rapporterait à court terme, mais davantage comme un secteur d’avenir sur lequel nous devons nous positionner dès aujourd’hui."