Transfert
a testé quelques grands partis politiques français.
Pour vérifier leur capacité de réaction,
nous leur avons envoyé un mail. Puis nous avons
fait le tour de leurs pages Web. Résultat :
encore un effort ! Le cyber grand soir n’est
pas encore pour demain...
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sites en examen
Après le test de réactivité
peu encourageant, Transfert a examiné
les sites de ces onze partis politiques. Lire...
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Aux
...tats-Unis, le pas est largement franchi
: la vie politique est, à l’occasion
des présidentielles 2000, définitivement
entrée dans l’ère Internet. La cyber-démocratie
est en marche. Votes locaux via le Web, dons en
ligne, sites comparant les programmes de candidats,
l’électronique investit la campagne. Mais
en France ? Où en sont les partis politiques
alors que se profilent les élections municipales
de 2001 et les législatives et présidentielles
de 2002 ? Une trentaine de formations possèdent
aujourd’hui un site. "Mais l’implication
est prudente et modeste, confirme Thierry Vedel,
du Centre d’études de la vie politique française
(CEVIPOF). D’un côté, il y a l’espoir
que suscite cet outil, notamment chez les petites
formations qui avaient du mal à accéder
aux médias. De l’autre, la crainte est forte
que les modes de communication traditionnels.soient
bouleversés. Depuis 30 ans, les partis tentent
de centraliser, de professionnaliser la communication
politique. Avec Internet, ils redoutent une fragmentation
du message, une remise en cause de l’autorité
de la direction centrale. D’où un potentiel
encore sous-exploité : l’interactivité
sur les sites reste faible, tout comme l’utilisation
des messageries internes."
Jugement sévère ?
Pour se faire une opinion, Transfert a décidé
de tester la réactivité des sites
de onze partis (RPF,
RPR,
UDF,
Démocratie
Libérale, Parti
radical de gauche, PS,
PC,
Verts,
Mouvement
des citoyens, LCR
et Lutte
Ouvrière).
- Le mardi 14 mars, avant 9 h, nous avons
envoyé un mail posant une question très
simple, toujours la même : "J’habite
un petit village près de Montauban. Je voudrais
rencontrer des militants de votre parti. Pourriez-vous
m’indiquer leurs coordonnées ou les démarches
à entreprendre. Merci d’avance."
Et nous avons patienté... Pas longtemps.
- À 9 h 32, le message suivant tombait
: "Nous avons bien reçu votre mail
et nous vous en remercions. Prochainement, vous
recevrez, si nécessaire, notre réponse.
Le Service Communication du Parti Socialiste."
- À 10 h 09, ce fut le RPR : "Le
Rassemblement Pour la République traite votre
message." Deux accusés de réception,
aux textes aussi froids qu’évasifs !
Au final, seules trois réponses complètes
sont arrivées.
Deux
le mercredi 15 mars :
- La première, émanant de l’UDF, à
10 h 57 : "Suite à votre courrier,
vous trouverez ci-après les renseignements
sur la fédération du Tarn-et-Garonne.
Le Président est Jean-Pierre CAVE, le Délégué
départemental Christian GERONA. Vous pouvez
les contacter à la permanence au 8, rue Fraiche
82000 Montauban. Tél : 05 63 63 96 26 Fax
: 05 63 63 96 77.
Cordialement. Le service Fédérations-Elections."
- La seconde, à 17 h 21, en provenance
du Parti communiste :
"Monsieur, bonjour,
bien reçu votre message du 14 mars 2000.
N’ayant pas votre adresse complète, je vous
communique ci-dessous
l’adresse de la fédération du PCF
de Tarn et Garonne :
FEDERATION DE TARN ET GARONNE
62, rue de la République
82000 MONTAUBAN
Téléphone : 05.63.63.41.41"
- Le troisième message est arrivé
le vendredi 17 mars à 11 h 42, de
la Ligue communiste révolutionnaire :
"Salut. Tu peux me téléphoner
au groupe LCR du Conseil Régional au 05 61
33 XX XX (en journée) pour tout renseignement,
que je préfère ne pas mettre sur le
Net... Amicalement. SB."
Depuis, aucun autre courrier n’est venu troubler
la quiétude de notre boîte aux lettres...
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sites en examen
Après le test de réactivité
peu encourageant, Transfert a examiné
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