Trois questions à Ari Schwartz, analyste politique au Centre pour la démocratie et la technologie ( Washington).
Quand le débat va-t-il réellement s’engager au Congrès ?
Il y aura des auditions au printemps, peut-être même avant mars. Tout cela n’est pas vraiment défini du fait que le programme des auditions sera fixé par le sénateur McCain. Et sa priorité est de faire passer un amendement sur le financement de sa campagne électorale [McCain s’est présenté aux primaires du Parti Républicain - NDLR]. À la Chambre des Représentants, les Républicains peaufinent encore leur stratégie. Cela devrait leur prendre encore un mois ou deux.
Pensez-vous qu’une loi fédérale soit dommageable pour les ...tats qui ont déjà adopté des mesures sur la privacy ?
Plusieurs entreprises ou associations commerciales ont soutenu des propositions de loi sur la privacy. La seule raison, selon moi, c’est que tous veulent s’assurer qu’ils n’auront pas à suivre 50 lois différentes aux ...tats-Unis. Une loi fédérale serait donc une bonne chose pour la protection des données personnelles dans la mesure où elle rendrait les choses plus claires pour les individus. Mais cela implique un haut niveau d’exigence sur la transparence des informations données par les entreprises aux consommateurs.
Le texte consistera-t-il en une loi générale ou sera-t-il constitué d’une myriade d’amendements à d’autres lois ?
Il est un peu tôt pour en être sûr, mais il semble plutôt s’agir d’une seule loi. La composition politique du Congrès et de ses commissions a beaucoup changé. On ne peut pas exclure qu’il faille attendre la fin de la législature, en 2002, pour voir les dispositions sur la privacy ajoutées au dernier moment à une proposition de loi. C’est souvent arrivé au cours des dernières années, par exemple à l’occasion de la loi sur la protection des données personnelles des enfants.
Le Center for Democracy and Technology:
http://www.cdt.org