Un chercheur américain vient de concevoir un robot à roulettes qui fonctionne au sucre. Il rêve déjà de concevoir des machines mangeuses de feuilles.
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Trois wagons chargés de câbles et de batteries, un curieux tuyau de cheminée chapeautant le chariot de tête, l’ensemble de la machine ressemble à s’y méprendre à un train pour grands enfants. Un train, en effet, mais qui utilise pour se déplacer l’énergie provenant du... sucre ! Dans le ventre de l’engin, une véritable batterie organique transforme les morceaux de sucre en énergie mécanique. Et c’est une bactérie qui fait le coup. Dénommée E Coli, cette bactérie est utilisée dans chacune des six piles biologiques, "
pour casser le sucre et le convertir en électricité. Avec un rendement proche de 80 %", déclare l’inventeur de cette loco sucrophage qui est loin d’être un savant fou. Docteur et directeur d’Institut à l’Université de Tampa, en Floride, Stuart Wilkinson travaille depuis 3 ans sur des systèmes de batteries biologiques qu’il intègre à des véhicules-robots.
Robots mangeurs de feuilles ?
Le docteur Stuart Wilkinson est ainsi le premier à avoir employé le terme de "Gastropod", en 1998, pour désigner des automates qui puisent leur énergie des aliments contenant de l’amidon ou du sucre. Quant au train que lui et son équipe viennent de réaliser, ils l’ont d’abord baptisé "Gastronome". Mais aujourd’hui, maintenant qu’il roule, ils préfèrent l’appeler "Chew Chew ", en clin d’œil aux jeux de leur enfance. Chew Chew fera-t-il des petits ? "Nous avons l’intention de fabriquer un robot qui se nourrira d’aliments autres que le sucre, des feuilles probablement", souligne le docteur Wilkinson, Et, pour terminer : "Nous allons aussi essayer de construire des robots capables de chercher eux-mêmes leur nourriture". À quand le robot-chat, parfaitement autonome, et qui se nourrit exclusivement de souris ?