La liste des principaux laboratoires américains de recherche sur les armes biochimiques est publiée en ligne par le "Sunshine project", une ONG dont le but est de surveiller la prolifération des armes biochimiques dans le monde.
Créée en 1999 par un biologiste allemand, un analyste politique américain et une avocate colombienne, le Sunshine project a été baptisé en référence au fait que de nombreuses armes chimiques peuvent être rendues inoffensives grâce à une vive exposition à la lumière du soleil ("sunshine" en anglais).
Les spécialistes du Sunshine Project dénoncent une recrudescence de l’intérêt américain pour ce type d’armes. Le 11 septembre a redonné un coup de fouet à la recherche américaine en matière d’armement biochimique.
Depuis l’épisode des lettres à l’anthrax, en 2001, le gouvernement américain a ainsi injecté six milliards de dollars supplémentaires dans son programme de "biodéfense".
Ce programme fait appel à la collaboration de laboratoires universitaires mais les ONG spécialisées, et notamment le Sunshine project, peinent à connaître les domaines réels de recherche.
Sur sunshine-project.org, on trouve une carte de douze sites de production d’armement biochimique de l’armée américaine, ainsi qu’un descriptif détaillé du rôle des différentes unités. L’ONG liste également de nombreux documents compilés de diverses sources officielles.
L’internaute est aussi invité à participer à diverses actions de lobbying demandant au secrétaire d’Etat américain Colin Powell, aux Nations unies ou à d’autres gouvernenents de renoncer aux armes biologiques.
Les Etats-Unis ont utilisé des gaz incapacitants "non-mortels" contre Al-Qaida en Afghanistan, et comptent s’en servir encore dans le cadre d’un éventuel conflit contre l’Irak. Une attitude qui, selon de nombreux spécialistes, contrevient à la Convention internationale sur les armes chimiques (CWC), ratifiée par les Etats-Unis en 1993. Ce sont des gaz incapacitants "non-mortels" qui ont été utilisés par les troupes d’assaut russes contre des preneurs d’otages tchétchènes en octobre 2001. Un assaut au cours duquel 120 personnes - terroristes et otages - sont mortes par asphyxie.