Contrairement à ce qu’affirmait un faux communiqué de démenti qui circule sur le réseau, c’est bien une procédure judiciaire engagée contre le site Edonkey-divx qui est responsable de la fermeture en série des plates-formes d’échange de fichiers françaises. La plainte est la première du genre, déposée par l’Association de lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (Alpa).
"La plainte déposée contre le site Edonkey-divx est la première d’une série d’actions que l’Alpa entend mener contre le piratage des oeuvres cinématographiques et contre tous ceux qui tirent une quelconque rémunération de ces pratiques." C’est ce que confirme Frédéric Delacroix, le secrétaire général de l’Alpa, une association créée en 1985 pour défendre les intérêts des majors de l’industrie cinématographique, américaines et françaises.
Selon Frédéric Delacroix, "le site Edonkey-divx était devenu un véritable annuaire pour pirate, qui permettait d’accéder à plus de 3600 films ou enregistrement vidéo, 2200 catalogues d’albums et 1200 logiciels de jeux, tous distribués illégalement sur le réseau Edonkey2000."
Fort des éléments apportés par l’Alpa lors du dépôt de sa plainte, le 7 avril, le parquet de Nantes aurait entamé le 8 avril une procédure judiciaire à l’encontre du détenteur du nom de domaine Edonkey-divx.com.
Depuis le 9 avril, www.edonkey-divx.com a été déconnecté du réseau, et a été rapidement imité par d’autres sites français similaires, qui n’étaient pourtant pas directemement concernés par la plainte de l’Alpa.
Communiqué douteux
Pourtant, la semaine dernière, un "fake" avait circulé sur le réseau, informant "officiellement de la fermeture du site et du forum Edonkey-divx". Ce faux communiqué, affichant le logo du défunt site, affirmait que la décision de fermer Edonkey-divx "a été prise pour des raisons strictement personnelles, contrairement à ce que beaucoup d’entre vous ont pu lire ces derniers jours sur les différents forums et chats de la communauté FR".
L’explication n’avait pas dû convaincre les autres webmestres francophones qui, gagnés par la panique, avaient eux aussi temporairement déconnecté leurs forums publics consacrés au P2P. Depuis deux ou trois jours, certains ont décidé de les rouvrir, dans des verions "légalisées", c’est-à-dire expurgées de toute rubrique ou de tout lien renvoyant vers des fichiers illégaux.
Pour les internautes amateurs d’échange de films et les pirates francophones, la vie sera désormais (un peu) moins facile.