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23/05/2003 • 19h13

Paris-Jussieu teste le futur des réseaux sans fil

Les "réseaux maillés" sont-ils l’avenir du Wifi ?

Depuis mars dernier, le campus parisien de Jussieu construit un de ces réseaux sans fil d’un nouveau genre, voire d’une autre génération : les "réseaux maillés" ou "mesh networks". Les premières applications sont prévues pour la fin de cette année.

Infradio - pour Infosphère Radio - ambitionne de "libérer des contraintes rencontrées avec les réseaux sans fil classiques", selon Serge Fdida, chercheur à l’université Pierre et Marie Curie, installée à Jussieu, et responsable du projet.

Les supporters des réseaux maillés leur voient plusieurs avantages, par rapport aux autres réseaux fonctionnant par ondes radio, comme le désormais célèbre Wifi : "Cette technologie permet d’envisager 60 % d’économie de points d’accès, sans perte de qualité et avec de nouvelles applications en mode peer-to-peer", explique Serge Fdida.

Sauts de puce

Toute proportion gardée, les réseaux sans fil actuels sont monolithiques. Ils manquent d’abord de souplesse. Pour les étendre, il faut installer une nouvelle borne émettrice d’ondes radio et la relier par un fil au reste du réseau. De plus, la qualité du signal devient imprévisible au-delà d’une certaine limite. Deux raisons qui obligent à augmenter la puissance d’émission.

Les réseaux maillés adoptent une tout autre architecture. Au lieu augmenter l’intensité pour lui permettre de parcourir la distance, on la maintient quasiment à l’identique et on réduit la distance. Les différents noeuds du réseau, auparavant de simples points d’accès, relaient dorénavant le signal. En les faisant ainsi collaborer, le signal conserve sa qualité et le débit reste identique, les réseaux maillés empruntant le même standard que le Wifi (802.11x).

Pratique et pas cher

Historiquement, les réseaux "mesh" ont été conçus pour les champs de bataille et les opérations de crise. Pour répondre aux attentes d’une armée américaine éparpillée et en mouvement, ces réseaux se devaient de présenter une architecture "dynamique et modulaire". En clair, leur maillage peut se déformer, accueillir de nouveaux noeuds ou en abandonner, sans interruption du service.

Cette caractéristique devient particulièrement intéressante dans un environnement urbain. Le signal se propage comme pour les systèmes d’échange "peer-to-peer" sur différents réseaux, privés ou publics. A mesure que progressera "l’urbanisation radio" de nos villes, qui accueillent de plus en plus de bornes et de rélais émetteurs, on comprend que ce fonctionnement donnera lieu à des économies.

Jussieu, champ de bataille

La faculté de Jussieu, actuellement en travaux pour cause de désamiantage, correspond à une configuration de "champ de bataille" telle que l’ont pensée les inventeurs des réseaux maillés : la topologie physique du campus varie dans le temps et il accueille beaucoup de passage. Dans le projet Infradio, chaque point d’accès sera transformé en routeur. Ce maillage radio relaiera les informations tout en conservant un nombre limité de points d’accès.

"D’un point de vue radio, le réseau va déborder sur l’extérieur du campus. Mais l’infosphère [le territoire à couvrir, ndlr] sera régie par des régles de sécurité administrative. Ainsi, qu’ils soient à l’intérieur ou aux bords de l’infosphère, les invités (les utilisateurs non reconnus) seront limités en droits d’utilisation", explique Serge Fdida.

Les utilisateurs s’identifieront sur le réseau grâce à leur clef PGP, un algorithme de cryptographie généré pour chacun d’entre eux.

Sur le réseau maillé de Jussieu, trois groupes d’applications seront disponibles. les membres auront accès au bouquet de services du campus numérique, qui comprend, entre autres, des vidéos des conférences et des cours en lignes. Il y aura aussi des applications d’échange et de collaboration de type peer-to-peer, "qui amèneront, espère M. Fdida, enseignants, chercheurs et étudiants à développer des applications innovantes."

Enfin, le réseau de Jussieu proposera des applications de géolocalisation sans GPS. Ces dernières intéresseront sans doute les sociétés partenaires du projet, comme Thales ou SFR. Si ces acteurs privés investissent dans le réseau maillé d’Infradio, c’est qu’elles espèrent profiter de cette expérience : "Le projet se terminera par la restitution de la technologie à nos clients qui développeront des projets spécifiques", explique Serge Fdida.

Mesh contre Wifi ?

Parés de tant d’atouts, les réseaux maillés sont-ils appelés à supplanter le Wifi ? Ce n’est pas sûr, mais la bagarre des réseaux sans fil commence.

"Il y a de la place pour les deux technologies et c’est le jeu des acteurs du secteur qui fera la différence", estime M. Michel, directeur technique de Netinary, une société de Marseille spécialiste du Wifi, qui a notamment équipé l’aéroport de Nice.

Actuellement, la technologie émergente du réseau maillé ne rivalise guère avec le Wifi, bien plus implanté et très médiatisé. "De plus, avec l’arrivée de normes comme le 802.11g et son débit de 11 Mbps, les contenus diffusés via Wifi seront encore plus riches qu’ils ne le sont actuellement", ajoute M. Michel.

Qui s’intéressa donc aux réseaux maillés ? Leur fonctionnement collaboratif, sur le modèle du peer-to-peer, laisse penser, toujours selon M. Michel, que "ce seront les communautés issues du logiciel libre qui s’empareront en premier de cette technologie". Ceux-ci, ouvrant en partie leur disque dur pour l’échange de fichiers, partagent plus que d’autres leurs réseaux sans fil ad hoc. Ces militants rêvent de "mailler" l’ensemble des réseaux sans fil "sauvages", c’est-à-dire ouverts à tous. Chacun pourrait alors avoir un accès haut débit gratuitement grâce aux ondes radio, en partageant la connexion des autres.

Mais, poursuit M. Michel, il faudra pour cela affronter "les problèmes juridiques, commerciaux et stratégiques des grands firmes". L’imbrication entre secteur public et privé suppose l’autorisation d’ouvrir son réseau à d’autres. "Ce n’est pas sûr que les propriétaires des réseaux acceptent de les ouvrir, souligne M. Michel. Par exemple, la possibilité d’utiliser ces réseaux pour faire de la téléphonie IP risque de ne pas faire plaisir à certains opérateurs."

Le site du projet Infradio:
http://rp.lip6.fr/infradio/index.html

Le site de Netinary:
http://www.netinary.com/

 
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