Alors que le Parlement européen s’apprête à examiner, mardi 23 septembre, le projet de directive mettant en place la brevetabilité des "inventions mises en oeuvre par ordinateur", Alain Madelin critique, dans une interview à 01Net, le bien-fondé de cette initiative.
"Il manque actuellement une vraie réflexion tant sur le plan économique, juridique que philosophique sur cette question, affirme l’ex-ministre des Finances du gouvernement Juppé. Aujourd’hui, on décalque sur le présent des concepts anciens, des concepts du passé, en ne prenant pas en compte la réalité de demain. Alors forcément cela craque. Cette réforme sur la brevetabilité des logiciels promet d’avoir de redoutables effets pervers."
Ce projet de directive européenne aura au moins eu le mérite de faire sauter les clivages politiques. Des personnalités de gauche (Michel Rocard, Daniel Cohn-Bendit...), des scientifiques ou des militaires avaient déjà fait part de leurs réserves (voir notre dossier.
Si, comme ses amis libéraux européens, Alain Madelin critique le brevet logiciel au nom de la créativité et de la liberté d’entreprendre, ses arguments rejoignent parfois ceux de Michel rocard : "Un algorithme peut être considéré comme une invention mais Archimède ne peut pas protéger un théorème. Car c’est un travail de la raison."
L’interview d’Alain Madelin par 01Net:
http://www.01net.com/article/217204.html
Dossier: la bataille des brevets logiciels (Transfert.net):
http://www.transfert.net/d60