"Un tiers des salariés britanniques abusent d’internet au bureau", affirme le titre d’une dépêche de l’agence Reuters du lundi 10 novembre. Pourtant, quand on lit l’article, on s’aperçoit d’un iatus : "Près d’une société britannique sur trois avoue avoir sanctionné des salariés pour infraction au règlement sur l’utilisation de la connexion internet de l’entreprise ou de la messagerie électronique depuis un an".
Ce qui est assez différent... Reuters cite ici une "étude publiée lundi dans la revue spécialiste des questions de ressources humaines, LexisNexis IRS".
Les auteurs de l’étude tiennent à prouver à quel point les salariés abusent : "C’est un casse-tête permanent (...) de nombreux employés ne prennent pas le problème suffisamment au sérieux", affirme Mark Crail, responsable d’édition d’IRS Employment Review, cité dans la dépêche.
Le lecteur en conclut donc que les pauvres entreprises souffrent à cause de l’indocilité de leurs employés, quand ils surfent ou envoient des mails. S’il lit jusqu’au bout, il apprendra tout de même que l’étude sur les sociétés anglaises n’a en fait été conduite, en juillet dernier, qu’auprès de "63 entreprises britanniques et 97.000 employés".
Une base bien limitée mais que le responsable d’édition IRS employment Review juge suffisante. Ce dernier n’oublie pas le marché important que les outils de filtrage et de contrôle du réseau représentent : "De nouvelles lois sur les droits informatiques des salariés sont aussi devenues des mines d’or pour les entreprises, précise Crail, forçant celles-ci à renforcer leurs codes de conduite en y spécifiant que l’utilisation d’internet au travail à des limites."
"Un tiers des salariés britanniques abusent d’internet au bureau" (Reuters 10/11/03):
http://fr.news.yahoo.com/031110/85/...