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2/01/2001 • 18h37

Le Réseau Voltaire censuré

L’absence de prescription sur Internet n’a pas tardé à se muer en censure. En l’occurrence, des documents "sensibles" sur la géopolitique des drogues et un texte sur la condamnation d’une personnalité de l’extrême droite.
Amnistie vs prescription

Un autre texte retiré du Réseau Voltaire concerne un homme politique condamné plusieurs fois pour escroquerie, ou encore pour avoir employé au noir des immigrés clandestins. Il s’agit d’une personnalité de la presse d’extrême droite, qui fut également tête de liste aux Européennes. La dernière de ses condamnations date de 1999 et le Réseau Voltaire, spécialisé dans la veille sur les réseaux de la droite extrême, s’en était fait l’écho. Sauf que la loi d’amnistie de 1995, votée sous l’impulsion de Jacques Chirac, précise que les condamnations à de faibles peines sont amnistiées et ne peuvent donc plus être évoquées. Blanchiment total assuré : elle qualifie de diffamation le fait de les rapporter. Le Réseau Voltaire a donc du retirer ce qu’il avait publié. Alors que l’association de défense des libertés et de la laïcité n’est plus couverte par la prescription, la personnalité condamnée est, quant à elle, couverte par l’amnistie. Encore une fois, après l’affaire Carl Lang, c’est l’extrême droite qui tire profit d’une étrange jurisprudence…

Depuis la fin décembre, il n’est plus possible de consulter certains documents de la bibliothèque électronique du Réseau Voltaire. Suite à la décision, début décembre, du tribunal de Paris de qualifier la mise en ligne sur Internet d’acte de "publication continue", et à l’abrogation qui s’en suit du principe de prescription, les responsables de la "banque de données consacrée à la lutte pour les libertés et la laïcité" ont du céder à deux des nombreuses injonctions qui leur a été faites de retirer des textes (lire encadré). Cette escalade de la censure sur Internet était à prévoir. Leur application réserve quelques surprises.

Archives internet payantes

La première affaire affaire concerne l’Observatoire géopolitique des drogues, une association loi de 1901 aujourd’hui disparue. Elle était essentiellement financée par des contrats de recherche conclus avec les pouvoirs publics français et européens. L’Observatoire fut le premier à aborder les questions stratégiques, économiques et diplomatiques ayant trait au trafic de drogue, au blanchiment d’argent et autres grosses ficelles (qui les tire, et comment ?) des filières. Plutôt que de se focaliser sur les petits porteurs, dealers ou simples consommateurs, l’OGD parlait des puissants, des trafiquants, des blanchisseurs et de leurs réseaux. L’an dernier, à court d’argent, il avait été placé en liquidation judiciaire. Le Réseau Voltaire avait alors proposé d’inclure la Dépêche internationale des drogues, le mensuel de l’OGD, dans sa bibliothèque électronique. Une offre acceptée, verbalement, par Alain Labrousse, alors président de l’Observatoire. Ils étaient ainsi disponibles jusqu’à ce que Me Charles-Henri de Choiseul Praslin, co-fondateur de l’OGD et désormais avocat des liquidateurs, invite fermement le Réseau à les retirer. Motif : il serait question de relancer l’Observatoire, mais sous une forme différente, et notamment en rendant payant l’accès aux archives internet. Le fait de les publier gratuitement serait donc incompatible avec le nouveau business plan.

Où l’on reparle de la Brenco

Accessoirement, l’Observatoire s’intéressait de plus en plus à ce qui se trame près de chez nous. Dans un texte, Francis Christophe, un des collaborateurs de la Dépêche et ancien de l’AFP, avait ainsi évoqué l’implication supposée d’Elf, de Total, mais aussi de Jean-Charles Marchiani et d’autres proches de Charles Pasqua dans des ventes d’armes au profit de l’Angola ou encore de la Birmanie (une dictature financée par le trafic de drogue) au travers de la firme Brenco. Une société devenue célèbre depuis que Jean-Christophe Mitterrand a passé le réveillon de Noël à la prison de la Santé. Laisser de telles archives en libre accès sur Internet ne plaisait guère à certains milieux politiques et industriels ni à certains cercles du renseignement. Si les informations attestant de ces circonvolutions "stupéfiantes" ne sont plus disponibles sur le site du Réseau Voltaire, elles le sont sur le site d’Action Birmanie, une ONG qui lutte contre le régime Birman. Toutefois, le Réseau Voltaire, fermement décidé à ne pas arrêter là son travail de diffusion d’informations "sensibles", vient par ailleurs de mettre en ligne quatre "Dossiers noirs de la politique africaine de la France" réalisés par les associations Survie et Agir ici. Au menu : l’implication de la France dans le génocide du Rwanda, "Les liaisons mafieuses de la Françafrique", les dérives de la présence militaire française en Afrique et autres pièces à charge détaillant les soutiens de certains réseaux français aux régimes dictatoriaux africains.

 
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